Calendrier

Blog

1095x695-histoire

Fl : L’histoire ne préexiste pas au travail de l’historien (pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien?)

Reçu un dimanche matin.
Le personnage principal a été remplacé par A
Le jour par b
L’année par c
L’heure par d
Les minutes par e

 

Télécharger l’article en question, de Patrick Boucheron « La recherche de l’identité est contraire à l’idée même d’histoire »

 

Le b sept. c d:e, « A » <A> a écrit :

Chers amis,

Je vous envoie un entretien que j’ai lu hier où sont abordés certains sujets que j’ai parlé avec vous dans différents moments. 


Si bien le historien aborde tels sujet dans le contexte de la histoire, mutatis mutandi ils peuvent s’appliquer à l’ensemble de sciences sociales et humanités car le phénomène humain et social est toujours historique.

 

J’ai trouvé notable la critique à l’idée que « La recherche de l’identité est contraire à l’idéemême d’histoire » et qu’on devrait « refuser toute compromission avec l’idéologie identitaire et sa nostalgie d’un passé mythifié » 

Dans un sens proche, mais plus politique autre citation intéressant est la suivant: 

« Nous traversons un moment de régression généralisée où la pensée réactionnaire est en position dominante, même si les nantis de l’hégémonie culturelle qui tiennent aujourd’hui le haut du pavé continuent évidemment à se présenter comme luttant ­héroïquement contre le conformisme intellectuel. Dans ce contexte, une puissante ­injonction politique exhorte les historiens : rassurez-nous sur l’ancienneté, la consistance et la clôture de notre identité.

Face à ce poison contemporain, que peut l’histoire ? Elle doit être indisciplinée, refuser tout net toute compromission avec ce projet idéologique qui prétend emprisonner la société dans la nostalgie d’un passé ­mythifié »

 

En plus, j’ai trouvé aussi bien intéressant quelques idées qu’on pourrait considérer plus « méthodologiques »:

- que « L’histoire ne préexiste pas au travail de l’historien, il faut la reconstituer [...] selon l’expression [de] Henri-Irénée Marrou [...]« Nous connaissons du passé ce que nous croyons vrai de ce que nous avons compris de ce que les documents ont conservé. » …. Je pense que cela s’applique à n’importe quelle donne humaine soit du « passée » soit du « présent » 

- que l’historien [et n'importe quel personnes qui fait de la science sociale]  se pose la question qui est la base de toute enquête scientifique : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien? [...] et ce quelque chose a toujours à voir avec le pouvoir.

-  le risque de l’histoire globale [que je pense que one peut généraliser a ne importe quel perspective globale] [...] une telle démarche risque toujours d’universaliser notre point de vue particulier d’Occidental en construisant de vastes fresques sur le modèle de l’histoire universelle. Elle s’éloigne de l’administration de la preuve et produit souvent de grands ­récits mal documentés, agençant comme un patchwork des savoirs hétérogènes : l’horizon s’élargit, sans contredire pour autant le grand récit surplombant de l’occidentalisation du monde. A l’inverse, ce que l’on appelle aujour-d’hui l’ « histoire connectée » s’attache à décrire les situations de contact à un moment donné, en un lieu précis, en une situation de rencontre intensément documentée » 

 

En fin, le texte, je pense, il est vraiment riche en idées et perspectives. 

 

Bon dimanche!

A

 

TAGS

0