L’été indien : point de ralliement
Hautes Études Manuel nous a organisé un......
Hautes Études Manuel nous a organisé un......
De retour après huit mois sans posts......
De retour des montagnes, notre skateur Arsène......
Avec Manu, on a donné un coup......
Ce séminaire, complémentaire de celui donné au même semestre sur la volonté de savoir, portera sur les notions les plus centrales de l’épistémologie ou théorie de la connaissance contemporaine. Qu’y a-t-il de plus dans la connaissance que dans la croyance ? Peut-on les définir et comment ? Y a-t-il une éthique de la croyance et quelle est la valeur de la connaissance ? Peut-on vouloir croire ? Vouloir savoir ? On discutera en particulier les vues des philosophes analytiques contemporains.
Lectures principales de base :
J. Dutant et P. Engel, Philosophie de la connaissance , Paris Vrin 2005
J. Dutant , Qu’est ce que connaître ? Paris Vrin 2012
Ce cours-séminaire entend confronter et si possible rapprocher deux grandes lignes de pensée concernant l’activité de langage – en réalité et plus largement, toutes les productions sémiotiques.
La première ligne replace l’activité de langage au sein d’une expérience génériquement appréhendée comme une perception d’emblée sémiotique : on pose que tout sens doit être perçu dans les formes mêmes où il se dessine, et que de plus ces formes procèdent d’une pluralité de régimes sémiotiques, tendus entre expressivité et normativité.
La seconde ligne considère comme fondamentale la socialité des productions sémiotiques, tant pour la constitution des formes que pour celle des psychismes qui y répondent. Les propositions majeures sont ici celles des théories dialogistes ou polyphonistes, partiellement reflétées dans les linguistiques dites énonciatives, ainsi que dans divers courants de l’analyse du discours.
Le cours exposera quelques-unes des bases nécessaires au montage d’un champ problématique associant ces deux lignes de pensée. D’une part en reprenant des questionnements classiques de la linguistique et de la sémantique textuelle, dans le cadre d’une théorie des formes sémantiques où les champs de significations se laissent appréhender suivant un modèle homologue à celui d’un déploiement perceptif et expressif. D’autre part, en examinant si des notions phénoménologiquement étayées comme celles de sujet de la parole, d’autrui et d’altérité, d’événement expressif, de voix, de phases de l’activité, de modalisation, sont à même d’éclairer cet entrecroisement de dimensions sémiotiques, sociales et subjectives.
On envisagera la notion d’anthropologie sémiotique à partir de l’idée qu’il existe un matériau signifiant transversal à toutes les pratiques humaines et susceptible d’une diversification progressive en formes autonomes. La continuité entre les pratiques se manifeste d’abord par la parenté expressive de la perception « naturelle » et des formes culturelles, tandis que la diversification des pratiques apparaît à partir du moment où elles deviennent chacune enjeu social. Il en ressort que la perception n’est pas une fonction psychique individuelle et autonome mais une ouverture au monde largement façonnée par des schèmes culturels et des pratiques collectives. Le champ de l’anthropologie sémiotique se dessine alors comme celui des modes d’organisation instituant des valeurs collectives, qu’elles soient langagières, pratiques ou techniques.
Ce séminaire, complémentaire de celui donné au même semestre sur la volonté de savoir, portera sur les notions les plus centrales de l’épistémologie ou théorie de la connaissance contemporaine. Qu’y a-t-il de plus dans la connaissance que dans la croyance ? Peut-on les définir et comment ? Y a-t-il une éthique de la croyance et quelle est la valeur de la connaissance ? Peut-on vouloir croire ? Vouloir savoir ? On discutera en particulier les vues des philosophes analytiques contemporains.
Lectures principales de base :
J. Dutant et P. Engel, Philosophie de la connaissance , Paris Vrin 2005
J. Dutant , Qu’est ce que connaître ? Paris Vrin 2012
les journées sont réparties de 10h à 13h et de 14h à 17h.
Nous avons pour habitude de penser les vêtements comme l’exact opposé de tout ce qui définit notre être moral. Selon nos mythes, le vêtement est le symbole de l’existence post-morale, la marque de la sortie du Paradis, l’évidence que l’homme a quitté une forme de vie où chacun de ses gestes était juste, moral, heureux. Aujourd’hui, la situation s’est inversée : la mode semble incarner le nouveau système de la moralité occidentale, dont elle produit les valeurs et les formes. En héritant des pratiques et des tâches des anciennes techniques morales occidentales, la mode les a objectivées, elle les a transformées en forme des relations avec des objets : les vêtements.
La mode a toutes les raisons de prétendre d’être l’héritière des anciens savoirs moraux de l’Occident. Avant d’autres formes de réflexion, elle a su comprendre que la morale est aujourd’hui question d’identité et non d’action, tout en transformant l’identité dans quelque chose de provisoire, de contextuel et surtout d’impersonnel et d’infiniment transmissible. Tout vêtement est un moi prêt-à-porter, qu’il faudra savoir porter. L’identité n’est ni innée ni produite par l’expérience : elle est un ready-made qui a la consistance d’un habit, qu’on peut s’approprier et dont on peut se libérer. Si l’identité est en elle-même un ready-made, c’est dans le rapport aux choses, plus qu’aux personnes, que se définit la possibilité de devenir moral, car le moi est aussi et surtout dans les choses : et c’est justement dans la mode que tous les objets se présentent comme des sujets (ou des véhicules des qualités morales des sujets).
Partant de ce constat, le séminaire voudrait examiner les principes de cette nouvelle moralité à travers l’analyse des collections des plus grand stylistes des derniers temps (Azzedine Alaïa, Rei Kawabuko, Martin Margiela, Alexander McQueen, Gareth Pugh, Rick Owens, Yves Saint-Laurent, Iris van Herpen etc.) ainsi que des politiques des marques les plus significatives du prêt-à-porter (Benetton, Zara, H&M, Uniqlo).