Les archives de Formes symboliques
Avec Manu, on a donné un coup de main à Jean Lassègue pour une refonte de l’ancien site de Formes symboliques, le séminaire du LIAS (équipe IMM, CNRS/EHESS) à l’EHESS. Progressivement le contenu des 15 dernières années est mis en ligne. Les séminaires ont lieu au 105 bd Raspail, en entrée libre. Ils sont annoncés sur le calendrier du site.
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On a aussi ouvert une chaîne Youtube où on peut retrouver les derniers séminaires filmés (depuis l’année dernière)
On peut y trouver aussi pas mal d’articles en ligne, comme par exemple :
Toute chair n’est pas viande, de Noémie Vialles (1998)
Résumé :
Notre régime carné n’admet pas la consommation d’animaux morts, mais seulement d’animaux tués. À partir de deux situations de mise à mort d’animaux à des fins alimentaires, on montre que seuls procurent de la viande des animaux à bonne distance – ni trop loin de l’homme, ni trop près -, et que leur mise à mort ne résulte pas en un cadavre immangeable, mais en une substance vivante. Le contrepoint du thon, ce poisson qui saigne, vérifie que les pratiques peuvent faire prévaloir la catégorie conceptuelle sur des apparences sensibles ambiguës, et ainsi laisser le thon dans la catégorie du poisson. Dans tous les cas, une physiologie comparée implicite ordonne le monde des vivants, et les relations concrètes des hommes avec {les} animaux.
mots-clés :
animaux – assimilation – boucherie – mort – poisson – sang – semblable – viande.
Expression et sémiose, de Victor Rosenthal & Yves-Marie Visetti (2010)
On exposera ici quelques éléments de réflexion sur un usage possible de Merleau-Ponty au sein
d’une interdiscipline scientifique. Bien que constamment retravaillés à travers toute son oeuvre, les
thèmes qui nous concernent se trouvent tout particulièrement traités dans la Phénoménologie de la
Perception (PP dans la suite de l’article), Signes (S), La Prose du Monde (PM), ainsi que dans
plusieurs de ses Cours, à la Sorbonne puis au Collège de France. C’est, plus précisément, l’articulation
entre expression et sémiose qui fédère cet ensemble de thèmes. La question de cette articulation a été
abordée dès la Phénoménologie de la Perception à partir d’un ‘modèle’ central : celui de la transition,
et presque de l’identification, du geste au langage. Repartant à notre tour de ce ‘modèle’, nous
chercherons à explorer plus avant la coappartenance de l’expression et de la sémiose sous un horizon
plus directement scientifique qui est le nôtre. Il s’agit de proposer, en l’inscrivant dans la perspective
d’une anthropologie sémiotique, un cadre transversal fondamentalement attaché à la notion d’un
primat de la perception ; un cadre qui se laisse transposer et travailler, au sein des sciences humaines
et sociales, en termes de théories génétiques de champs et de formes.
Incomplétude et incertitude en Mathématiques et en Physique, de F. Bailly & G. Longo (2003)
Ce texte naît d’une réflexion commune sur des sujets mathématiques et physiques qui, bien que relativement techniques, présentent des enjeux philosophiques importants. En fait, le problème épistémologique de la complétude des théories formelles et des théories physiques, ainsi que le «principe d’incertitude» en Mécanique quantique sont au cœur de toute philosophie des sciences. Or non seulement celle-ci a fait l’objet d’un intérêt majeur de la part des deux auteurs auxquels est dédié cet article, mais, plus encore, leurs travaux nous permettent d’étayer le point de vue que nous allons mettre à l’avant par la suite. Construire l’objectivité scientifique nous semble en effet être la visée essentielle de la réflexion épistémologique de Preti comme de Châtelet ! : l’un et l’autre visant une construction qui se nourrit de l’histoire humaine et qui, par cela même, engendre une connaissance efficace et valide.