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Le formalisme russe (8-10 oct 2015)

2015-10_leformalismerusse

A/ Notes et mots

Grigori Vinokour
Jakobson / Une pensée sans interiorité, une pensée hors sujet
Critique de la critique / Todorov
La lecture, une manière de faire confiance à une oeuvre, JMS
Jurig Tynjanov
Franz Bretano
Boris Tomashevsky
Philippe Sollers

 

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B/ Informations

 

Colloque « Le formalisme russe cent ans après : interprétation, réception, perspectives », 8-10 octobre 2015

Le formalisme russe cent ans après : interprétation, réception, perspectives

Colloque international, co-organisé par le

CRAL (UMR 8566 EHESS/CNRS) et EUR’ORBEM (UMR 8224 Paris-Sorbonne/CNRS)

Paris, 8-10 octobre 2015

EHESS – 105 Bd Raspail 75006 Paris

et

Paris-Sorbonne, Maison de la recherche – 28, rue Serpente 75006 Paris

Ill. : « Avion en vol », Malévitch (1915)

Comité scientifique : Michel Aucouturier, Natalia Avtonomova, Caryl Emerson, Tomáš Glanc, Jean-Marie Schaeffer, Wolf Schmid

Organisateurs : Catherine Depretto (Eur’Orbem, Paris-Sorbonne/CNRS), John Pier (Université de Tours et CRAL), Philippe Roussin (CNRS, MFO et Wadham College, Oxford)

Argumentaire

Depuis plusieurs décennies, le formalisme russe s’est affirmé comme un héritage fondamental des sciences humaines et sociales. Nombreuses sont les découvertes majeures des formalistes et nombreux sont les acquis essentiels issus de leur travaux, ayant exercé une influence sur la recherche, directement ou indirectement, bien au-delà de la Russie et des pays slaves.

Mais ces travaux sont-ils vraiment connus ? Qu’en est-il exactement de leur réception en Occident à partir des années 1960 ? Les avancées favorisées par ces acquis sont-elles devenues au fil des ans autant de truismes et d’idées reçues ?

L’ambition de ce colloque est de rouvrir le dossier, cent ans après l’apparition du formalisme et cinquante ans après son premier moment de diffusion en Occident.

Le temps est venu, d’une part, de dresser un bilan ou état des lieux de la question, en mettant en évidence les principaux acquis du mouvement russe, ainsi que la façon dont il s’est trouvé intégré au paysage intellectuel occidental au cours des années 1960, sous l’influence de la linguistique structurale de Roman Jakobson et, pour la France, grâce au rôle de passeur de Tzvetan Todorov et de Gérard Genette. Cette interrogation suppose de s’intéresser aux figures principales, choisies comme représentants du mouvement (Chklovski, Eichenbaum, Tynianov), ainsi qu’à la façon dont leurs textes ont alors été traduits, présentés, diffusés.

D’autre part, il s’agirait également de cerner les principales relectures dont – conséquence des avancées de la recherche, de l’accès à de nouveaux matériaux et du changement de climat scientifique – le formalisme a pu être l’objet en Russie ou à l’étranger depuis les années 1980. L’inclusion du formalisme russe dans une perspective européenne a fait surgir de nouveaux questionnements et mis en évidence ses liens avec la science de l’époque, au-delà de son ancrage connu dans l’avant-garde poétique futuriste. D’autres noms sont apparus, comme ceux de Grigori Vinokour ou Boris Jarkho, incarnation d’un formalisme moscovite plus discret et moins iconoclaste. Ces avancées pèsent cependant peu face au désintérêt diffus pour un mouvement associé à une technicité linguistique et qui est censé incarner une orientation disciplinaire dure, alors que semblent aujourd’hui dominer ces orientations molles de la critique littéraire que Jakobson malmenait sous le nom de « causerie ».

Réunissant des théoriciens et des historiens de la littérature, des spécialistes de sciences humaines, ce colloque international, par-delà les principaux axes de réflexion proposés, entend poser à terme la question de la continuité des usages et de l’actualité du mouvement russe, ainsi que deses extensions tchèque et polonaiseet de ses développements et inflexions dans les années 1960 avec l’école de Tartu.

 


 

 

C/ Programme de la journée suivie

 

Jeudi 8 octobre
EHESS – 105 Bd Raspail 75006 Paris, amphithéâtre François Furet

9h 15 : Accueil des participants et ouverture du colloque

9h30 : Ouverture du colloque

Paradigmes

Présidence de séance : John Pier

9h 45 : Serge Zenkine, Université russe des sciences humaines (RGGU), Moscou: « Le formalisme russe et la pensée du dehors »(“Russian Formalism and Thought from the Outside”)

10h 15 : Frédérique Matonti, Paris 1 :« La réception française des formalistes russes. Controverses intellectuelles et politiques » (“The French Reception of the Russian Formalists. Intellectual and Political Controversies”)

10h 45 : Discussion et pause

11h – 12h 30 : Table ronde en présence de Thomas Pavel, Jean-Marie Schaeffer et Tzvetan Todorov

Pause déjeuner

Présidence de séance : Catherine Depretto

14h : Wolf Schmid, Institut für Slavistik, Université de Hambourg : “Russian Formalism as Proto-Narratology : fabula and sujet” (« Le formalisme russe comme proto-narratologie : fabula et sujet »)

14h 30 : Christine Noille, Grenoble 3 :« Rhétorique de la composition : la forme du récit au point de vue attentionnel » (“Rhetoric of Composition : The Form of Narrative from the Attentional Point of View”)

15h 00 : Philippe Roussin,CNRS, MFO et Wadham College, Oxford : « Qu’est-ce qu’une forme littéraire ? » (“What is a Literary Form ?”)

15h 30 : Discussion et pause

16h 00 : Ilona Svetlikova, Université européenne, Saint-Pétersbourg : “The Ideological Context of Early Formalism”(« Le contexte idéologique du premier formalisme »)

16h 30 : Tomáš Glanc, Université de Zurich : “The Russian Formalists as a Community” (« Les formalistes russes comme communauté »)

17h 00 : Discussion

Le formalisme russe cent ans après : interprétation, réception, perspectives

Colloque international, co-organisé par le

CRAL (UMR 8566 EHESS/CNRS) et EUR’ORBEM (UMR 8224 Paris-Sorbonne/CNRS)

Paris, 8-10 octobre 2015

EHESS – 105 Bd Raspail 75006 Paris

et

Paris-Sorbonne, Maison de la recherche – 28, rue Serpente 75006 Paris

Ill. : « Avion en vol », Malévitch (1915)

Comité scientifique : Michel Aucouturier, Natalia Avtonomova, Caryl Emerson, Tomáš Glanc, Jean-Marie Schaeffer, Wolf Schmid

Organisateurs : Catherine Depretto (Eur’Orbem, Paris-Sorbonne/CNRS), John Pier (Université de Tours et CRAL), Philippe Roussin (CNRS, MFO et Wadham College, Oxford)


 

 

D/ Argumentaire

 

Depuis plusieurs décennies, le formalisme russe s’est affirmé comme un héritage fondamental des sciences humaines et sociales. Nombreuses sont les découvertes majeures des formalistes et nombreux sont les acquis essentiels issus de leur travaux, ayant exercé une influence sur la recherche, directement ou indirectement, bien au-delà de la Russie et des pays slaves.

Mais ces travaux sont-ils vraiment connus ? Qu’en est-il exactement de leur réception en Occident à partir des années 1960 ? Les avancées favorisées par ces acquis sont-elles devenues au fil des ans autant de truismes et d’idées reçues ?

L’ambition de ce colloque est de rouvrir le dossier, cent ans après l’apparition du formalisme et cinquante ans après son premier moment de diffusion en Occident.

Le temps est venu, d’une part, de dresser un bilan ou état des lieux de la question, en mettant en évidence les principaux acquis du mouvement russe, ainsi que la façon dont il s’est trouvé intégré au paysage intellectuel occidental au cours des années 1960, sous l’influence de la linguistique structurale de Roman Jakobson et, pour la France, grâce au rôle de passeur de Tzvetan Todorov et de Gérard Genette. Cette interrogation suppose de s’intéresser aux figures principales, choisies comme représentants du mouvement (Chklovski, Eichenbaum, Tynianov), ainsi qu’à la façon dont leurs textes ont alors été traduits, présentés, diffusés.

D’autre part, il s’agirait également de cerner les principales relectures dont – conséquence des avancées de la recherche, de l’accès à de nouveaux matériaux et du changement de climat scientifique – le formalisme a pu être l’objet en Russie ou à l’étranger depuis les années 1980. L’inclusion du formalisme russe dans une perspective européenne a fait surgir de nouveaux questionnements et mis en évidence ses liens avec la science de l’époque, au-delà de son ancrage connu dans l’avant-garde poétique futuriste. D’autres noms sont apparus, comme ceux de Grigori Vinokour ou Boris Jarkho, incarnation d’un formalisme moscovite plus discret et moins iconoclaste. Ces avancées pèsent cependant peu face au désintérêt diffus pour un mouvement associé à une technicité linguistique et qui est censé incarner une orientation disciplinaire dure, alors que semblent aujourd’hui dominer ces orientations molles de la critique littéraire que Jakobson malmenait sous le nom de « causerie ».

Réunissant des théoriciens et des historiens de la littérature, des spécialistes de sciences humaines, ce colloque international, par-delà les principaux axes de réflexion proposés, entend poser à terme la question de la continuité des usages et de l’actualité du mouvement russe, ainsi que deses extensions tchèque et polonaiseet de ses développements et inflexions dans les années 1960 avec l’école de Tartu.

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